La réponse de PHC suite à la grève sauvage sur le site de Boteka

Fait à Kinshasa le 6 janvier, 2022

La Direction Générale de Plantations et Huileries du Congo « PHC » fait part de sa déception et sa désapprobation par suite d’une grève sauvage et illicite qui se déroule sur le site de Boteka, menés par des travailleurs de PHC ainsi que des individus qui n’ont pas de lien avec la société. Bien que PHC respect et protège le droit de grève, la Direction Générale condamne fermement ces agissements, car ils ne respectent pas la procédure d’arrêt de travail stipulé dans les articles 8 et 9 de la convention collective ainsi que les articles 303 à 315 du Code du Travail.


La matinée de lundi 3 janvier 2022, un groupe d’environ 30 personnes comprenant des travailleurs de PHC ainsi que des jeunes des communautés environnantes, se sont postés à l’entrée de l’usine du bureau administratif de PHC à Boteka afin d’empêcher l’accès aux personnes désirant de se rendre sur leur lieu de travail. Cet effet de masse aurait eu comme motif, selon les informations collectées sur le terrain, des griefs des travailleurs incluant : la non-réalisation de la classification des emplois, le paiement en retard des allocations familiales, et les disparités salariales.  

Une tentative de dialogue a été initiée sur place par les responsables du site de Boteka d’une part et par la délégation syndicale d’autre part. Ces tentatives se sont soldées sans succès au regard du refus des grévistes de dialoguer. Il s’en est suivi des menaces verbales et physiques à l’encontre des employés qui cherchait à rejoindre leur lieu de travail. 

Persistant à se refuser à tout dialogue, les grévistes ont campés sur les sites stratégiques du site au cours de la nuit, tentant même d’empêcher la desserte en électricité venant du générateur de PHC, qui fournit de l’électricité aux installations de PHC et aux communautés environnantes. 

Le 4 janvier, la société a diffusé des messages d’apaisement sur la radio communautaire, expliquant aux grévistes que leurs revendications seraient prises en compte par la Direction. L’Administrateur du Territoire a ordonné le retrait de la barricade que les grévistes ont érigée devant l’usine de PHC ; ces ordres ont été exécutés par la police dans la nuit du 4 au 5 janvier. 

Le matin du 5 janvier, les grévistes sont revenus devant l’usine pour bloquer à nouveau la route, et la police locale est intervenue. Il en résultera une confrontation entre la police et les grévistes, au cours de laquelle la police a tiré des coups de semonce pour disperser la manifestation. Ces actions étaient la seule décision de la police, et les services de sécurité de PHC n’ont pas été impliqués dans la confrontation. Deux employés de PHC ont subi des blessures mineures au cours de ces événements, qui ont été soignées avec des points de suture à l’hôpital de PHC sur site. Toutes les deux personnes concernées se rétabliront pleinement.  

Au vu de tout ceci, la Direction Générale souhaite exprimer sa profonde déception de constater que certains individus, qui ne sont ni de près, ni de loin affilies avec PHC, se sont mis en avant-garde dans cette grève sauvage. Les employés de la société sont informés que PHC mène un processus intensif pour développer une nouvelle politique salariale ainsi qu’une nouvelle classification des emplois.  Bien que l’élaboration de ces politiques prenne du temps, elles constituent une priorité pour la société et elles seront poursuivies avec toute diligence. 

PHC se référera aux autorités compétentes afin de rétablir la société dans ses droits, et continue également à lancer un appel à l’apaisement et au dialogue. 

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