Réponse de PHC à l’article de farmlandgrab.org du 04 avril 2024

La société Plantations et Huileries du Congo (PHC) participe à une médiation entre la société et les communautés environnantes de ses sites d’exploitation organisée par l’Independent Complaint Mechanism (ICM) des banques de développement européennes DEG (Allemagne) et FMO (Pays-Bas), à la suite d’une plainte déposée par l’ONG RIAO au nom des communautés en 2018. A l’époque, ces banques avaient prêté de l’argent à Feronia qui était alors l’actionnaire majoritaire de PHC.

Les réunions de cette médiation ont commencé en juin 2022. A ce moment, Straight KKM2 était devenu le nouvel actionnaire majoritaire de PHC et avait épongé les dettes des banques de développement européennes. PHC n’était donc plus obligé de participer dans la médiation de l’ICM qui est mise en place pour les entreprises ayant des dettes envers ces banques. Cependant, la nouvelle équipe de gestion de PHC, entièrement congolaise, mise en place par Straight KKM2 avec pour mission la poursuite de la vision de créer une prospérité partagée, avait jugé bon de participer dans cette médiation, afin de profiter de ce cadre indépendant et neutre pour jeter les bases d’une nouvelle ère de collaboration respectueuse des droits des communautés et conforme aux lois et règlementations de la République démocratique du Congo que la société est obligée de respecter.

Toutes les parties prenantes de la médiation de l’ICM ont signé un code de conduite qu’elles sont tenues de respecter. Le rapport du médiateur de l’ICM mentionné dans la lettre de certaines ONG publiée sur le site de farmlandgrab.org le 4 avril 2024 n’était pas encore finalisé par l’ICM et est un premier jet d’un rapport d’étape envoyé aux parties prenantes de la médiation. Les commentaires sur ce premier jet sont à envoyer au médiateur de l’ICM qui a seul le droit de rendre son rapport public.

La commission de vérification des titres immobiliers de PHC, mise en place dans le contexte de la médiation de l’ICM, a effectué son travail et a confirmé que PHC avait des titres immobiliers authentiques, conformes aux lois de la République démocratique du Congo, et pour lequel PHC paie des charges fiscales annuelles en conformité avec les lois et règlementations foncières du pays.

La lettre du 4 avril 2024 fait référence à “un conflit entre les administrateurs et actionnaires de PHC qui seraient engagés dans deux grandes batailles juridiques”. Les allégations qui sont faites dans cette lettre sont fausses et il faut attendre la conclusion des procédures judiciaires en cours avant de se prononcer. Ce qui est vrai est que les nouveaux gestionnaires de PHC ont réussi à augmenter la productivité des employés de PHC et que les performances financières de l’entreprise sont largement en hausse. En 3 ans, la production de l’entreprise a augmenté de 77%. PHC a entrepris de réaliser toutes les actions sur lesquelles l’entreprise s’était engagée dans les clauses sociales que la société avait signées avec les communautés en 2017. De plus, la société a établi en septembre 2023 la Fondation PHC, une institution d’intérêt public à but non lucratif, qui va amplifier davantage l’impact social positif des actions envers les communautés.

Depuis que la gestion de PHC a été mise sous un leadership entièrement congolais, l’entreprise connait un succès retentissant et ses relations avec les communautés se sont fortement améliorées. Ce succès fait beaucoup d’envieux qui attaquent l’entreprise dans les tribunaux et dans les médias. PHC aujourd’hui se réjouit de l’état des relations avec ses communautés environnantes qui, quand elles s’expriment elles-mêmes, apprécient ce que fait PHC pour les communautés comme on peut bien l’entendre sur ce lien. En plus, PHC et les communautés ont mis en place un Comité de suivi des clauses sociales et un Comité de gestion des conflits, tous deux présidés par des membres des communautés, qui facilitent les échanges d’information sur les actions sociales de PHC et la résolution des situations conflictuelles qui pourraient éventuellement surgir.

Entre 2020 et 2024, PHC a plus que quadruplé le budget annuel destiné à la réalisation des clauses sociales afin de respecter l’engagement pris par PHC en 2017 au profit des communautés. Ainsi, 18 écoles ont été construites après 2021 contre seulement 4 avant 2021 ; 12 centres de santé ont été remis aux communautés et un treizième sera fini bientôt alors qu’aucun n’a été construit avant 2021 ; 7 maisons de résidence des chefs de groupements ont été construites après 2021, contre une seule avant 2021 ; 6 maisons de passage et un entrepôt ont été construits et mis en service au profit des communautés et sous la gestion des communautés.

Au-delà de ces réalisations exclusivement en faveur des communautés, il faut noter que PHC continue à mettre ses quatre hôpitaux qui ont plus de 460 lits de patients, 16 dispensaires et 3 centres de santé à la disposition de ses travailleurs et des membres des communautés. Les hôpitaux de PHC offrent plus de 150 000 consultations par an, réalisent 1 350 opérations chirurgicales majeures par an et y donnent naissance à plus de 2 000 enfants chaque année. En plus, PHC a creusé et entretient 70 forages qui offrent de l’eau potable aux habitants des communautés environnantes de PHC.

La lettre des ONG publiée le 4 avril 2024 sur farmlandgrab.org ignore ces réalités et se contente d’exploiter des considérations politiques datant de l’époque coloniale et qui ne sont pas en phase avec les réalités d’aujourd’hui en République démocratique du Congo, un pays indépendant depuis plus de 60 ans. Les défis du développement de nos communautés et les conflits entre citoyens du même pays et leurs institutions publiques ou privées doivent se résoudre dans le pays, devant les institutions nationales et dans le respect des lois et règlementations du pays, comme cela se fait dans n’importe quel pays d’Europe ou d’ailleurs.

La position de PHC sur la lettre des ONG est que cette lettre exploite un rapport intermédiaire non encore publié d’une médiation entre PHC et ses communautés environnantes, médiation que l’ONG RIAO a tenté de bloquer à plusieurs reprises. Notre compréhension est que ce rapport était un premier jet sur lequel les parties prenantes étaient appelées à se prononcer avant que le médiateur ne produise un rapport définitif. PHC a exprimé au médiateur ses commentaires sur ce rapport et attend que le médiateur produise un rapport final avant de se prononcer publiquement sur la médiation.

Par ailleurs, la lettre mentionne de fausses allégations soi-disant contenues dans des accusations qui seraient devant des tribunaux. PHC rejette toutes ces allégations. Pour toute affaire devant le tribunal, il est sage d’attendre le verdict du tribunal avant de se prononcer publiquement.

En revanche, PHC considère que les signataires de cette lettre n’ont pas un mandat pour représenter les intérêts des communautés. Celles-ci ont leurs leaders et leurs propres organisations qui seuls ont le droit de parler au nom des communautés. PHC et ses communautés environnantes ont mis en place deux comités à travers lesquelles les actions sociales de PHC envers les communautés sont suivies par celles-ci et les mésententes éventuelles peuvent être réglées. Dans le cadre de la médiation de l’ICM, PHC a proposé d’établir un comité de concertation de haut niveau, impliquant les responsables de la gestion de PHC, les leaders des communautés et les représentants du gouvernement local dans lequel les actions de grande envergure pour le développement des communautés seraient discutées afin d’orienter les interventions proposées par PHC.

À notre connaissance, aucune des organisations signataires de la lettre du 4 avril 2024 ne peut montrer une seule action qu’elles auraient accomplie pour le développement des communautés de Lokutu ou de Boteka. Les leaders de ces communautés réitèrent qu’ils n’avaient donné mandat à aucune organisation et à aucune personne de parler en leur nom.

Plantations et Huileries du Congo
Kinshasa, RD Congo

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